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elektrochoc par cnt0

Antidaté- Monsieur le Maire...

Publié le 18 Juin 2017 par cnt0 in AntiDaté

Par lettre recommandée en date du 01 janvier 2011, avec accusé de réception.

...En version corrigée antidatée du 03 janvier 2011, transmise à Monsieur le Maire par courrier recommandé avec accusé de réception. Copies des commentaires bien sentis de nos concitoyens excédés, jointes en annexe 4.

 

Monsieur le Maire,

 

En ce jour de nouvel an 2011, ce n'est pas par gaieté de cœur, mais avec une grande lassitude et néanmoins une sourde pointe de colère, que je me vois contrainte, encore une fois, de prendre la plume, en ma qualité de modeste citoyenne de votre administration, à quatre vingt deux ans dépassés, afin de porter à votre connaissance les agissements INCIVIQUES et INTOLÉRABLES, restés impunis, dont font quotidiennement preuve certains représentants de notre pourtant paisible communauté.*

 

*(Une liste exhaustive fournissant les noms, les adresses, les âges et les états civils des individus mentionnés sera consultable en annexe 1 de la présente missive)

 

Impunis, je n'en doute pas, pour servir les intérêts de quelques calculs électoraux de bas étage, dont la fourberie et l'absence de point de vue à long terme, n'égalent que la bassesse d'esprit et la lâcheté dont vous faites personnellement et publiquement preuve, s'agissant de sévir en réponse à de tels comportements, qui, je le répète sont en tous points INADMISSIBLES, de l'avis de Kiki, mon adorable Chiwawa, de Moi-Même et de Wilfried, mon aimable arrière petit fils - qui me rend de si précieux services, depuis l'internement en asile psychiatrique de ses demeurés de parents, il y a huit ans, suivant mes recommandations avisées - et par l'entremise de votre signature en tant que tiers représentant de l'autorité républicaine de notre ville.*

 

*(Inclus en annexe 2 de la présente : les libellés des chèques bancaires émis à destination de votre comité de soutien, auprès de la banque Helvétique de Genève, ainsi que les relevés de compte en attestant). Les paroles, cher Monsieur, nous en avons fait l'amère expérience, s'envolent. Mais les écrits restent.

 

Pour commencer, permettez-moi de vous faire remarquer que, malgré mes véhémentes protestations, mes appels à l'aide réitérés, et nonobstant mes précédents courriers, rien n'a changé :

 

- Courrier recommandé avec accusé de réception du 24 décembre 2010, relatif aux nuisances causées par le Bar-Restaurant dit "La Soupe d'Or", 34 rue des Carmes (dont la fermeture n'intervient pour ainsi dire JAMAIS avant neuf heures du soir, y compris le samedi, et dont le propriétaire Monsieur Dumont Fernand, a fait dernièrement montre d'une vulgarité sans équivoque, à l'encontre de mes légitimes remontrances). Dois-je à nouveau préciser que ce lieu de débauche et de beuverie, dont l'enseigne plébiscite ouvertement la consommation d'une marque d'alcool sur la voie publique, en dépit des lois de protection des mœurs honorables de notre pays ("Amstel" pour ne citer qu'elle), se trouve à seulement 90 mètres du palier de ma résidence ?

 

- Courrier recommandé avec accusé de réception du 23 décembre 2010, concernant le passage des autobus, des automobiles et des motocyclettes avenue de l'Hôtel de Ville, à moins de 125 mètres de mon habitation (confère le relevé du cadastre détenu dans vos bureaux, consultable aux horaires des jours ouvrés ; de moins en moins nombreux d'après mes constatations. Mon calendrier différerait-il de celui de vos employés ? Je prends pour exemple les fermetures inopinées de vos services les samedi 25 décembre 2010, dimanche 26 décembre 2010, samedi 01 janvier 2011 et dimanche 02 janvier 2011 - ??? ).

 

- Courrier recommandé avec accusé de réception du 22 décembre 2010, attirant votre attention sur lesdits Mohamed Ouabiba et Li-Ying Wazabi, respectivement âgés de 8 ans et de 10 ans et demi, dont les familles se sont récemment installées dans les luxueux appartements sociaux du 18 de la rue Breton, dont, qui plus est, la légalité de résidence sur notre territoire me paraissent, ainsi qu'à Kiki et à Wilfried, plus que douteuses - et dont les progénitures continuent de traîner et de jouer au ballon sur mes trottoirs, chaque après midi. N'existe-t-il pas des écoles spécialisées, qui enseignent la politesse et la retenue à de tels garnements, livrés à eux-même, qui ne manqueront pas d'alimenter de leurs futurs déboires, les rubriques des faits divers de nos quotidiens régionaux, d'ici quelques années, sinon quelques semaines, si nous ne réagissons pas ? Ne peut-on les y conduire, sans attendre le consentement béat de la terre entière, avec la complicité de nos forces de l'ordre ? (Je tiens à préciser que des facsimilés de ces dossiers urgentissimes ont été transférées par courriers recommandés, en date du même jour, à Monsieur le Préfet et à Monsieur le Commandant de Gendarmerie, compilant toutes les informations nécessaires à l'arrestation des familles concernées, en vue d'une régularisation de cette affaire épineuse, qui, depuis peu, tient le voisinage entier en émoi. N'existe-t-il pas des avions, dont on entend parler à la télévision, pour ramener ces gens dans leurs pays d'origine ?).

 

- Courrier recommandé avec accusé de réception du 21 décembre 2010, vous remémorant les nuisances à l'ordre public, pourtant prévisibles et prévues de longue date (courrier en date du 23 avril 2009 transmis également par lettre recommandée avec accusé de réception à Monsieur le Député de notre circonspection) des commerces "Istanbul Döner Kébap" et "Sushi à Volonté", dont les patronymes, des tenants de ces lieux d'intoxication, rappellent étrangement ceux des délinquants suscité dans le paragraphe précédent. Ce qui n'a pas manqué de nous mettre la puce à l'oreille, à Kiki, à Moi Même et à Wilfried. Référent à votre bon sens, Monsieur le Maire, ainsi qu'à votre conscience chrétienne (vous faites, comme Moi, partie des ouailles qui assistent chaque dimanche à l'homélie de notre irréprochable homme de foi, Monsieur le Curé de la Paroisse de Notre Mère de Wistenschtein), n'y trouvez-vous pas, vous aussi, l'expression d'une fâcheuse coïncidence, qui ne saurait échapper au jugement pertinent des pratiquants fervents que nous sommes, pour le grand bien de notre paroisse ?

 

- Courrier recommandé avec accusé de réception du 20 décembre 2010, révélant à votre connaissance, les problèmes attenants à l'arrivé scandaleuse de l'hiver dans notre quartier, dont force m'est de constater qu'elle est restée lettre morte. Je tiens à signaler que, pas plus tard que cette nuit, entre 1h30 et 3h30 du matin, il a de nouveau neigé ! Encore une fois ! Et oui ! Ayant, par trois reprises, sollicité le déplacement des camions de sapeurs pompiers pour répondre à l'urgence de la situation, le thermomètre est même passé EN DESSOUS DE ZÉRO DEGRÉS CELSIUS. Dois-je vous réécrire les inconvénients que, passé quatre vingt deux ans, je me vois forcée d'endurer, chaque soir que Dieu fait, s'agissant des bruits de pas crispants des passants, marchant dans la neige (sans parler de leurs ahanements grotesques) et des effroyables effusions des flocons qui s'écrasent, comme des centaines de becs de poules, sur mes fenêtres ; alors que je tente de reposer mes os vieillis, endoloris pas un froid digne d'un pays barbare. Et cette piste cyclable, toujours déneigée, alors que mon propre jardin s'engloutit sous des centimètres de poudre glacée, de laquelle Kiki a toutes les peines à se dégager lorsqu'il sort soulager son naturel besoin canin, dans la rue.

 

- Tous les précédents courriers que je vous ai adressés depuis de trop longs mois, qui demeurent, à ce jour, sans réponse, et que j'expédierai, par courriers recommandés, en date d'après demain, à l'intention des plus hautes instances de l'état et des éditoriaux des journaux nationaux, qui, eux, j'en suis sûre, ne manqueront pas de s'emparer et de traiter ces sujets avec l'importance qu'ils méritent.

 

(Je ne comprends résolument pas par quel tour du démon communiste ou de la paresse des temps modernes, les services postaux, dont nous avons tant besoin à notre âge, peuvent fermer un dimanche 02 décembre ? Où va notre jeunesse ?).

 

Monsieur le Maire, quand cela cessera-t-il ?

 

N'y a-t-il plus de police ni d'armée dans ce pays, pour assurer la protection nécessaire des honorables contribuables, qui, si j'en crois votre silence, sont les véritables vaches à lait des imposition nationale et locales aux coûts, je tiens à le faire remarquer, particulièrement exagérés, constatant l'absence flagrante des réalisations pour lesquelles nous vous avions dûment mandaté, lors de votre élection, avec notre appui financier, sous la bannière du Front Municipal.

 

Pour objet de cette missive, je veux porter à votre connaissance, les faits survenus pas plus tard qu'à minuit, ce samedi 01 janvier 2011, lors des festivités du réveillon, sur la place centrale de notre commune, aux vues et aux sus de tous nos concitoyens, dont un grand nombre se sont visiblement rassemblés, dans le but de protester de vive voix contre ces nouvelles et bruyantes provocations. Notre lieu de vie, il convient de vous le redire, se situe à moins d'1 kilomètre et demi de la place incriminée.

 

La surprise crée par ce catastrophique évènement m'a fait croire au déclenchement d'une attaque cardiovasculaire. J'ai du faire déplacer par six fois les ambulancier de l'Hôpital de la Sainte Trinité (seule office médicale du bottin, qui conserve encore un brin de ce que ma confiance désabusée par l'affabilité de mes congénères, est en mesure d'accorder), mais qui ne sont toutefois pas revenus pour répondre à mon septième SOS (quelle ingratitude : refuser de porter secours à une femme, fragile, bientôt nonagénaire. Je vous en laisse juge ! ).

 

Donc, vers minuit, j'ai d'abord crû que mon poste de télédiffusion se déréglait à nouveau - je me suis cependant vite rappelé du serviable technicien de l'Électricité de France qui me donna, la semaine dernière, 6 heures de son temps libre, pour remettre en état l'antenne que cette maudite neige (que vous n'avez su prévoir ni arrêter à temps), avait pliée sous son poids, et qui omit généreusement de me le facturer, en échange de mon silence à propos de l'Affaire du compteur gelé, qui est en ce moment en contentieux auprès de Monsieur le Juge du Tribunal de Grande Instance - voilà que se mettent à gronder, qu'écris-je, à rugir, tel un capharnaüm pétaradant de moteurs et de flammes, les cieux immaculés (à mon grand dam !) de notre municipalité. Paf, du bleu. Paf, du rouge. Et gnagnagna... Pendant une heure !

 

Et que raconter de ces musiciens déguisés qui ne trouvait rien de mieux à faire que de jouer, sans retenue, des airs soit-disant populaires qui auraient fait se retourner le Général, en personne, dans sa tombe ?

 

Ayant délégué à mon arrière petit fils, le soin de récolter les informations nécessaires à la constitution de ce dossier, non sans l'avoir lesté du pistolet Luger, que mon défunt mari sauva de la débâcle en 1945, quel fut son étonnement et le Mien, lorsque nous nous rendîmes compte que ce "feux d'artifice" totalement inapproprié et dangereux, digne des pires heures terroristes de la pègre et du marché noir, fut, en réalité, commandité par vos propre salariés et directement fomenté par votre employé, Monsieur Patrick Delemont. Ignoble préposé, qui, face aux protestations mesurées de Wilfried, lui rétorqua, je cite :

 

"Toujours cette vielle carne qui nous emmerde. Qu'elle reste chez elle et qu'elle y crève. En tous cas qu'elle nous foute la paix !"

 

Sic.

 

Je tiens à préciser que ce goujat portait régulièrement une coupe d'alcool moussant à ces lèvres et qu'il ne s'était manifestement pas correctement cravaté (photographie jointe en annexe 3 du présent document). C'EST INACCEPTABLE !

 

Monsieur le Maire, j'espère que vous prendrez immédiatement la mesure de ce drame et les conclusions qui s'imposent. Un renvoi sans solde de ce malfrat me paraîtrait être un début de sanction raisonnable. Je ne saurai croiser, une fois de plus, le regard malotru de ce Patrick Delemont dans les rues de ma ville. J'en mourrai.

 

Kiki et Wilfried vous en tiendrez pour conformément responsable.

 

En l'attente d'une marque de votre sollicitude, à l'égard d'une pauvre dame qui, tels que vont les choses et à l'heure d'aujourd'hui, n'aura certainement pas la chance de devenir centenaire.

 

Je ne vous salue pas !

 

Ingrid de l'Abbé Tant-Court.

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